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Médiathèque DUCIM
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16 mars 2008

Article : que vaut la " connaissance" libre sur internet ?

Faut-il brûler Wikipédia ?

LE MONDE | 15.03.08

lien:

Wikip_dia

Quel crédit accorder au concept d'encyclopédie participative à l'heure du tout-internet?
Quelle valeur ont les articles publiés en ligne?

Des études menées interrogent la pratique. Mais les chiffres semblent parler en faveur de ce mode de connaissance:
"Chaque mois, ce sont 220 millions de visiteurs uniques qui s'y réfèrent, dans 250 langues, amendant, s'il le faut, les 9 millions de notices existantes.625 000 articles sont disponibles en français"

Rappelons au passage que pour Henri Savall "
le principe d' intersubjectivité contradictoire consiste, face à l'impossibilité d'accéder à une "objectivité" des discours, à confronter les subjectivités respectives de différents acteurs sur les mêmes situations et pratiques pour en tirer un sens susceptible d'être partagé. Une collecte d'informations est ainsi organisée auprès d'acteurs variés, tant du point de vue du métier que du niveau hiérarchique, puis ces acteurs sont réunis pour obtenir un "effet-miroir" quant à leurs représentations respectives et les mener à une discussion contradictoire."

En sachant que : " le principe d'interactivité cognitive repose sur l'hypothèse selon laquelle la connaissance a une consistance incorporelle, volatile et non stockable. La connaissance naîtrait donc de la rencontre de deux ou plusieurs acteurs qui par leurs échanges produisent une connaissance "utilisable" : perceptible, formulable, produisant des effets sous sa forme de compétence mise en œuvre. La technique de l'interactivité cognitive consiste à organiser des processus d'interactions entre les acteurs de l'entreprise, ainsi qu'entre eux et le tiers externe - auditeur, intervenant-chercheur -, desquels découle une connaissance nouvelle et différente des germes de connaissance portés par chacun des acteurs pris isolément. L'intersubjectivité contradictoire est l'une des modalités de l'interactivité cognitive."

CONTRIBUTION DE LA THEORIE SOCIO-ECONOMIQUE DES ORGANISATIONS A L’AUDIT SOCIAL

Henri SAVALL & Véronique ZARDET


Ce parallèle mis en avant par Marion Laigre doit nous interroger à la fois, sur la manière de conduire nos recherches et pour alimenter nos mémoires.

Pour réfléchir de façon critique les méthodes. Et enfin pour penser l'usage que nous avons ou que nous pourrions avoir de cette médiathèque.

Vos participations malgré vos emplois du temps, à n'en pas douter auront pour chacun et pour le groupe une utilité !

Suivez l'exemple de Marion, Géraldine et Franck !!

Et surtout restez toujours critique...

A-A


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Commentaires
A
« L'enfer est pavé de bonnes intentions, surtout sur Internet. Wikipédia est une belle idée qu'on peut saluer, mais qui souffre de reposer sur trois utopies. La gratuité, l'objectivité et l'autogestion du savoir. En fait, rien n'est gratuit. Wikipédia se nourrit la plupart du temps de textes déjà écrits par d'autres et renvoie rarement à la source.<br /> <br /> L'objectivité revendiquée est également naïve. Lorsque l'on écrit sur un sujet, on fait forcément des choix qui entament la neutralité. Il y a par exemple 1 001 façons de raconter la vie de quelqu'un. Cette volonté de rester purement descriptif conduit à mettre sur un même plan l'essentiel et l'anecdotique. On aboutit souvent à un empilement de faits sans grille de lecture et les événements historiques, par exemple, risquent par conséquent d'être difficiles à interpréter. Risque auquel échappent en général les encyclopédies classiques, qui ont réfléchi au préalable à la façon de classifier les faits et de hiérarchiser les informations.<br /> <br /> L'autre naïveté est de penser qu'une somme d'individus aux formations et aux talents forcément inégaux peut aboutir, par une alchimie mystérieuse, à l'élaboration d'un savoir sûr. On veut nous faire croire que toutes les connaissances et toutes les compétences se valent et qu'en permettant à chacun de corriger les pages des autres on offre au lecteur un contenu fiable. C'est démagogique. Wikipédia n'est pas réellement en mesure de filtrer à coup sûr les erreurs.<br /> <br /> La vérité est qu'une encyclopédie a besoin d'un comité de lecture qui fasse autorité. Wikipédia, avec toute sa générosité, peut être dangereuse parce qu'elle se présente avec l'estampille encyclopédique, laissant croire aux internautes qu'ils vont y trouver ce qui fait défaut sur la Toile : une source d'informations parfaitement fiable. Or ce n'est pas le cas.<br /> <br /> Internet est un fantastique outil de diffusion du savoir, d'où l'importance qu'existe, à côté de Wikipédia, la bibliothèque numérique européenne, qui proposera à partir de l'automne, dans la ligne de l'appel que j'avais lancé, des centaines de milliers d'ouvrages en accès libre et gratuit. »
A
« Je suis un enthousiaste de Wikipédia. On reproche à Wikipédia de ne pas produire de l'info, mais les professeurs non plus n'en produisent pas. Wikipédia est un transmetteur de savoir. Un passeur. Comme les professeurs, comme les journalistes... Bien sûr, il y a des erreurs, mais pas plus que dans l'encyclopédie Britannica . Le nombre d'erreurs contenues dans les livres de la Bibliothèque nationale de France est gigantesque. Qui vérifie le contenu de ces ouvrages ? Qui corrige les erreurs ? Sur Wikipédia, la vérité est rétablie par des bénévoles anonymes et libres. Dans les journaux, les erreurs se recyclent d'article en article. Sur 100 articles écrits à propos de mes livres, pour 99 d'entre eux on sentait que l'auteur n'avait pas lu mon ouvrage. On me demande si je vérifie Wikipédia. Est-ce que je vérifie tous les dictionnaires que je consulte ? Non. Je ne vérifie que le dictionnaire de l'Académie, parce que c'est mon métier.<br /> <br /> Même s'il y a des erreurs, Wikipédia, ça marche. Il existe aujourd'hui une encyclopédie libre, gratuite et accessible à tous. Quelle importance que cette encyclopédie ait été créée par des gens issus du monde informatique ? L'imprimerie a été inventée par des gens qui connaissaient le plomb, l'écriture par des gens qui ont découvert le marbre...<br /> <br /> Wikipédia, je m'en sers. Tout le monde s'en sert. Pourquoi s'en méfier ? Aujourd'hui, quelle que soit l'invention, elle déclenche des questions négatives. On demande : est-ce dangereux ? Est-ce grave ? Wikipédia est libertaire, collective et gratuite. Quoi de plus généreux ? Wikipédia donne confiance dans ce que peut être un groupement humain.<br /> <br /> C'est une entreprise qui n'est pas gouvernée par des experts. Le temps où les gens qui savent expliquent du haut de leur savoir à ceux qui ne savent pas est dépassé. Le temps de la démocratie de la science est arrivé. Aujourd'hui, les blogs de cancéreux en apprennent aux professeurs d'oncologie. Voilà le temps de l'enseignement inversé. Avec Wikipédia, les connaissances ne se transmettent pas du haut vers le bas, mais se partagent. Le professeur en cours magistral, le curé du haut de sa chaire, PPDA sur son plateau de télé, c'est pareil et c'est fini. Le savoir n'est pas un pouvoir. C'est un trésor qui se partage. C'est ce que permet la Toile, et Wikipédia est l'une des composantes de cette évolution. Il faut cesser d'attendre que le savoir tombe d'en haut. Le savoir déversé par des experts me donne des boutons. Il faut apprendre sans y mettre de conditions, sans esprit critique. J'en ai par-dessus la tête de l'esprit critique. Le seul véritable acte intellectuel, c'est l'invention. La critique est aisée, l'invention, difficile. La critique est un acte de ressentiment. L'invention va de l'avant. Et tant pis pour tous nos prophètes de malheur. »
M
Cela est un très bon exemple d'intersubjectivité contradictoire autant critiqué qu'adulé.<br /> L'article peut être le départ d'une réflexion sur l'échange de connaissances.<br /> <br /> Cela peut être inintéressant de se poser la question de la valeur réelle des articles publiés sur Wikipédia concernant les sources bibliographiques.<br /> S' il est vrai que les articles sont a mon avis bien construit, est-ce vraiment faire preuve de sérieux que de prendre Wikipédia en référence
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